Philippe Clabots vous présentera une série de photos prises à Bruxelles pendant le confinement et les premières semaines qui ont suivi. Philippe a été impressionné par la volonté des bruxellois de continuer à vivre le plus normalement possible pendant cette période étrange. Ses photos ont l’ambition de montrer la résilience des habitants de Bruxelles qui sortaient pour faire du sport, pour acheter des biens de première nécessité ou simplement pour s’échapper de leurs lieux de vie confinée.
Durant le confinement Philippe a tenu une chronique qui a servi de point de départ à cette série « Faut que ça bouge …. ».
Parce que je pense que ce moment doit avoir un impact fort sur le fonctionnement de notre société et que la mémoire est éphémère j’ai tenu jour après jour une chronique pour relater de mon petit point de vue et en images cette période en essayant de garder un regard étonné voir amusé mais en aucun cas, c’était en tous cas mon intention, désespéré.
« Les élégantes » est une série de photos prises à la volée, au hasard de mes promenades diurnes dans les rues de Bruxelles. Mélange de mouvements, de poses, de lumières, de matières, elle essaie de refléter la beauté, la poésie, l’intemporalité des petits instants volés, quand notre oeil est irrésistiblement attiré par l’harmonie subtile et quasi imperceptible du moment.
Centrée sur des femmes, c’est un enchainement de courbes et de points de fuites, mêlant douce mélancolie et secrètes aventures.
Que faisaient ces femmes, où allaient-elles, qui étaient-elles? Autant de questions sans réponses précises où le spectateur peut se laisser dériver au fil des compositions, au gré des émotions générées.
Patrice Niset nous présente son projet « SpheriCity ou l’éloge de la courbe ».
« La courbe, régulièrement définie par rapport à ce qui est « droit », n’est pas souvent rapprochée de termes très positifs. La courbe est détour, coude, zigzag, boucle, tournant. Et pourtant ne faut-il pas la valoriser comme celle qui est infiniment respectueuse de la nature ? La droite est le fait de l’homme, elle est artifice. La courbe, en revanche, est cette « figure » qui nous permet, si l’on veut, de vagabonder, de voyager avec une belle et juste nonchalance. »
J-L RAVISTRE
Vagabonder dans ma ville avec nonchalance pour en imager ensuite ses rotondités virtuelles et ses rondeurs intimes, telle a été la spirale photographique dans laquelle j’ai été aspiré ces derniers mois.
A la fois hommage en forme de clin d’œil à nos chers « schieven architects », c’est aussi une plongée dans un Bruxelles décontextualisé pour le seul plaisir de vos yeux.
La série « Metro Creatures » d’Hélène Cook, l’un des photographes résidentes du collectif Bruxelles Pixels sera exposée fin septembre 2020 lors de l’exposition « International Photo Exhibition » à Esbjerg (Danemark).
Den sidste gæstefotograf er franske Hèléne Cook. Fotografisk kredser hun om begrebet ”Cityscapes”, hvor man ser byen som et landskab. I Esbjerg viser hun billeder fra sin serie ”Metro Creatures”, optaget på metrostationerne i Bruxelles. Hun er bl.a. medlem af det fotografiske kollektiv Bruxelles Pixels i foreningen ARS VARIA.
Le tableau ci-dessous vous permet de savoir quels sont a minima les photographes de Schieven Regards III présents à la Galerie à un moment donné.
Le prix, créé en 1981 en hommage à Paul Hamesse, ancien Echevin de la Culture, participe au rayonnement culturel de Saint-Gilles en promouvant les jeunes talents dans le secteur des Arts Plastiques.
Informations pratiques : Les week-ends des 26-27 septembre et 3-4 octobre 2020 de 14h à 19h à la Galerie Passerelle Louise, rue Dejoncker 34, 1060 Bruxelles. La galerie porte le numéro « G10 » sur le plan du Parcours d’Artistes de Saint Gilles.
Eric Ostermann nous présente son projet « Bruxelles en confinement ».
Sillonnant les rues de Bruxelles plusieurs fois par semaine depuis +/- 2014 pour y faire des photos, je suis passé du côté du Manneken-Pis le jour J du début du confinement, peu avant midi … l’ambiance y était étrangement calme, il n’y avait absolument personne autour de lui, je me suis alors rendu à la grand place, quelques badauds étaient présents dans les dernières minutes avant midi, heure du confinement … puis plus personne !
Ma série photo découle de cela, de ce ressenti de ces premières minutes, de cette étrange sensation, ce vide, cette absence de bruit urbain, cette impression de ville fantôme qui ne m’ont plus quittés de toute la période de confinement pendant laquelle, tous les jours, d’abord à pied , puis à vélo , j’ai tourné dans Bruxelles avec mon appareil photo à l’épaule …
Un album qui a fait parler de lui dans les médias, entre autres :
Hélène Cook a présenté en 2020 « Metro creatures », son troisième projet photographique dans le métro bruxellois.
En 2018, avec « Brussels Underground », elle mettait en valeur les œuvres artistiques ornant le réseau de la STIB pour l’exposition Schieven Regards I. En 2019, lors de Schieven Regards II, elle s’était lancée avec « Happy feet » dans une traque des pieds non-ordinaires des passagers avec une vision rapprochée pour les isoler individuellement des flots de voyageurs.
Pour l’édition Schieven Regards III en 2020, distances sociales obligent en pleine pandémie, Hélène a repris son objectif grand angle. Elle s’est penchée cette fois sur l’architecture très particulière de certaines stations en jouant sur les perspectives et le moment opportun pour faire apparaître des « créatures » fantastiques dignes des films d’animation ou de science fiction: animaux robotisés, aliens sympathiques ou effrayants etc…
La photographe nous fait redécouvrir à travers son « schieven » regard les coins de métro que nous arpentons quotidiennement sans forcément en percevoir leur magie.
Sa série « metro creatures » fait partie d’un projet photographique de plus grande envergure autorisé par la STIB.
Né en 1982, Thomas Vanoost est un artiste belge utilisant la photographie comme support et travaillant à Bruxelles. Diplômé d’une école de photographie en 2002, il a en parallèle étudié la philosophie, la sociologie et la finance avant de poursuivre une carrière dans le secteur financier. À la suite d’une remise en question existentielle, il se consacre depuis 2015 à son activité de photographe. Profondément influencé par son background en philosophie, son travail cherche à interroger le rapport de l’humain à un monde chaotique en perpétuel mouvement.
Julian Hills – “hools” -, est un photographe autodidacte anglais vivant à Bruxelles, il se dévoue essentiellement à la photographie sociale et caritative. Au cours des reportages qu’il effectue, ce sont les rencontres avec toutes les personnes présentes – bénévoles, bénéficiaires, … – qui le stimulent, l’enthousiasment, le touchent. Dans l’échange, il trouve des émotions qu’il affectionne et qui l’inspirent. Il collabore avec des associations telles que ATD Quart monde, Au-delà des Nuages, La fondation contre le cancer, Make a Wish, Bikers for Children, Justine for Kids, Down syndrome foundation, Nos Pilifs, Fondation Lou, Le Huitième Jour, … Il a publié un livre “ordinary people” en 2017 et a eu de nombreuses expositions depuis 2013.
Je suis Julian Hills – “hools” -, photographe autodidacte anglais vivant à Bruxelles, je me dévoue essentiellement à la photographie sociale et caritative.
Au cours des reportages que j’effectue, ce sont les rencontres avec toutes les personnes présentes – bénévoles, bénéficiaires, … – qui me stimulent, m’enthousiasment, me touchent. Dans l’échange, je trouve des émotions que j’affectionne et qui m’inspirent.
Je collabore avec des associations telles que ATD Quart monde, Au-delà des Nuages, La fondation contre le cancer, Make a Wish, Bikers for Children, Justine for Kids, Down syndrome foundation, Nos Pilifs, Fondation Lou, Le Huitième Jour, …
J’ai publié un livre “ordinary people” en 2017 et j’ai eu plus de nombreuses expositions depuis 2013.
Lors du confinement en mars j’ai vite ressenti le besoin de photographier autre chose que mes chats et mon jardin….
Je vis dans une sympa cité-jardin et via l’association du quartier, j’ai envoyé un appel à mes voisins, leur proposant que je passe devant chez eux les photographier à leur porteou fenêtres; enregistrant ainsi une trace de cette période si particulière.
Beaucoup ont répondu à l’appel et j’ai eu un immense plaisir à passer dans les rues de mon quartier – parfois que je ne connaissais pas – et surtout d’avoir des sympathiques échanges et rencontres.
Né en 1982, Thomas Vanoost est un artiste belge utilisant la photographie comme support et travaillant à Bruxelles. Diplômé d’une école de photographie en 2002, il a en parallèle étudié la philosophie, la sociologie et la finance avant de poursuivre une carrière dans le secteur financier. À la suite d’une remise en question existentielle, il se consacre depuis 2015 à son activité de photographe. Profondément influencé par son background en philosophie, son travail cherche à interroger le rapport de l’humain à un monde chaotique en perpétuel mouvement.
L’exposition est constituée de 5 photographies en expositions multiples prises entre 2016 et 2019, sélectionnées car elles fonctionnent particulièrement bien ensemble.
Ce travail photographique en exposition multiple explore le thème de la ville et de ses habitants, ce qui en soit n’est pas particulièrement original. Ce qui fait cependant la spécificité de cette approche, c’est qu’elle cherche à exprimer visuellement le mouvement constant, l’instabilité et l’impermanence de la vie au coeur des grandes métropoles.
Ma démarche photographique trouve ses sources dans l’ontologie, la branche de la philosophie qui s’intéresse à la nature de l’être, et dans la phénoménologie, qui s’intéresse entre autres à la façon dont le monde se donne à percevoir. Sans entrer dans les détails ni utiliser trop de jargon, je voudrais cependant donner quelques clés de lecture pour expliquer mon approche.
Le concept central autour duquel s’articule cette série est l’idée selon laquelle toute réalité est intrinsèquement chaotique et instable. Cette vision du monde comme traversé par un mouvement éternel de changement n’a rien de nouveau en philosophie. Héraclite d’Ephèse l’avait déjà formulée au Ve siècle avant Jesus Christ, à travers le concept de « pantha rei », expression qui signifie littéralement « toutes les choses coulent » et qui exprime l’idée d’un monde en mouvement perpétuel. Aujourd’hui, ce concept reste plus que jamais d’actualité. Pour le meilleur et pour le pire, nous vivons dans un monde en changement, qui évolue tellement rapidement que nous ne parvenons pas toujours à en suivre le rythme. Et cependant, nous, êtres humains, avons tendance à le percevoir comme quelque chose de relativement stable et permanent.
Cette dichotomie est tout à fait paradoxale. D’une part, la réalité se donne à percevoir comme relativement fixe et immuable, alors que d’autre part nous pouvons voir et ressentir le mouvement partout autour de nous.
Mon travail en expositions multiple Instabilités cherche à rétablir un certain équilibre en tentant d’exprimer visuellement ce chaos, cette instabilité de l’existence. En travaillant les expositions multiples, c’est à dire en photographiant la même scène de ville à travers la temporalité, et en construisant mes images selon le mode du mouvement, je cherche à transmettre cette impression de « pantha rei ».